L’impression de l’encre noire sur un papier blanc est l’incarnation pure de l’idée de l’écriture – transmettre le texte en tant que véhicule d’information. Et c’est plus que naturel d’utiliser ce mode d’impression surtout pour les textes – des romans, des recueils de nouvelles ou de poèmes et des essais. Illustrés ou pas. L’autre grand domaine d’application de ce type d’impression, les BD en noir et blanc, fait partie d’un article à part.

Les formats

Le format d’un livre définit sa dimension qui pour les livres anciens était souvent désignée par des termes complexes – combinaisons entre le nom de la taille de la feuille initiale et le nom, donné au nombre de pliages de cette feuille. Dans nos jours le format est exprimé en unités de mesure – centimètres (ou en millimètres) qui désignent la taille de l’intérieur du livre. Et il n’existe aucune contrainte technique pour cette taille. Si une conception artistique vous le demande, vous pouvez choisir tout format qui lui conviendrait. Mais la tradition et le souci d’une lecture agréable ont imposé deux groups de format principaux pour les livres en noir et blanc de texte :

Formats « classiques »

Ce sont les formats les plus répandus : 14 x 21 cm et 16 x 24 cm. La désignation « classique » provient de la popularité que ces formats ont obtenue depuis l’apparition de l’offset. Si votre ouvrage comporte un grand nombre de pages, le plus grand des deux (16 x 24 cm) est préféré à l’autre, afin de diminuer les coûts de production. Les dimensions ne sont pas fixées au millimètre près – elles peuvent subir des variations légères.

livre forlat classique vs livre fomat poche

Formats « poche »

différents format

Comme leur nom l’indique, les livres de ces formats sont censés être suffisamment petits pour tenir dans une poche. Bien que l’idée d’un format peu encombrant remonte au 17e siècle[1], le livre à tel format et au prix relativement bas, en contrepartie d’une qualité plus faible n’est commercialisé largement qu’à partir des années 30 du 20e siècle. L’arrivée de cette formule a rencontré quelques oppositions, mais en 2013, elle représente un tiers du marché du livre français[2]. Aujourd’hui, le format poche est utilisé souvent pour la deuxième (ou les suivantes) édition d’un titre. Les formats « poche » utilisés sont : 12 x 18 cm, 11 x 17 cm et 10 x 15 cm.

Cela va de soi qu’en fonction du volume du contenu (le texte et éventuellement les images) le format doit être choisi en sorte que la tranche du livre ne devienne pas trop large pour lui donner une apparence disproportionnée – une grande épaisseur pour une petite taille, par exemple.

La couverture

La couverture assure le premier contact entre le lecteur et le livre. Son attirance, qui peut augmenter largement les ventes, voir les doubler, est composée de deux éléments : le visuel qui attrape le premier le regard et le toucher qui lui donne envie de le feuilleter. Il n’y a pas des recettes, ni pour l’un, ni pour l’autre, mais quand même quelques recommandations, surtout pour le visuel de la couverture : les polices de caractères trop exotiques ou illisibles sont fortement déconseillées ; chaque police professionnelle est soigneusement dessinée – ne l’écrasez pas pour en faire une autre ; une image de fond trop contrastée peut tuer toute autre information sur la couverture ; n’utilisez pas au maximum toutes les possibilités en tant que filtres et effets que vous proposent les outils contemporains de traitements d’image (Photoshop ou autre), mais évitez aussi la banalité extrême. Pour un toucher qui impressionne, vous pouvez utiliser des papiers comme Olin, Rives ou autre avec une structure artistique ou artisanale.

Couverture rigide (ou « cartonnée »)

Historiquement, toutes les couvertures des livres étaient rigides. Selon les traditions éditoriales dans certains pays (surtout anglophones), la couverture de la première édition d’un ouvrage est toujours cartonnée (hardcover).

L’utilisation de la couverture rigide a son côté pratique – un livre avec une couverture rigide dure plus longtemps, il résiste mieux aux agressions extérieures. Il est aussi plus agréable à prendre en main. Aujourd’hui quand la transmission d’un livre de main en main se fait rare et à la lecture les supports en papier cèdent lentement la place aux supports électroniques, la valeur ajoutée de la couverture provient surtout de l’aspect classe, même luxe suivant les options de finition choisies. Les types de couvertures rigides selon l’habillage de la carte sont : habillage en papier, habillage en toile et mixte. Les couvertures des ouvrages destinés à l’utilisation plus intense – les guides pratiques ou autres peuvent être revêtues en similicuir – un support enduit de plastique. Les papiers de revêtement varient selon la conception du créateur – du papier couché s’il i y a une impression couleur aux papiers artistiques qui donnent des apparences exceptionnelles aux livres.

Couverture à dos carré collé

C’est la reliure traditionnelle et la plus répandue pour l’impression des livres en noir et blanc. La couverture est dite « souple » car son grammage maximum est de 350 g/m2. Si l’on prévoit une couverture multicolore, il faut préférer l’impression seulement au recto pour éviter la « collision esthétique » entre les pages 2 et 3 de la couverture en couleurs et l’intérieur qui est imprimé qu’en noir ou à l’échelle du gris. Dans ce cas le papier le plus utilisé est la carte couchée une face.

reliures pour les livres

Dos carré collé cousu

dos carré collé pagination importante

Dos carré collé

Dos agrafé

Dos carré collé standard
Mode de reliure qui colle les différentes pages du document, assemblées dans plusieurs « cahiers », par de la colle à chaud dans une couverture.

Dos carré collé PUR
Le dos carré collé PUR : procédé identique à la reliure en dos carré collé, mais avec une colle spécifique polyuréthane. Elle permet d’encoller les livres épais et ceux en papier couchée de plus de 170 g/m2.

Dos carré collé cousu
Mode de reliure utilisée lorsqu’il y a un nombre important de cahiers au sein de l’ouvrage. Dans ce cas ils sont cousus en plus d’être collés.

Reliure métal (agrafé)
Une possibilité très rarement utilisée pour des volumes de texte extrêmement faibles (une pagination inférieure à 50) – par exemple un bulletin d’information ou un recueil de petits nombres de poèmes.

Les finitions

Le but de l’application de certaines finitions de la couverture (le pelliculage, les différents vernis, etc.) ne consiste pas seulement à faire votre livre en noir et blanc diffèrent des autres. Souvent les finitions jouent un rôle purement utilitaire. Le pelliculage protège ou sert de support pour d’autres embellissements comme les vernis sélectifs ou volume ; les vernis UV ou machine protègeront une couverture en papier artistique ou artisanale dont la surface est fragile est susceptible aux salissures ; la toile qui habille une couverture rigide ne peut pas être imprimée, le seul moyen d’inscrire quelque chose sur lui est de faire appel au gaufrage, à l’embossage, au marquage à chaud ou à la sérigraphie. Les rabats d’une couverture souple peuvent ajouter de la valeur à l’ouvrage, mais aussi porter de l’information supplémentaire et servir ainsi d’un sort de pont entre la couverture couleur et l’intérieur noir et blanc.

Une jaquette sur la couverture rigide apportera plus de classe à l’apparence de l’ouvrage aussi bien qu’un lacet ou tranchefile, surtout s’ils sont bien assortis. Sans oublier l’utilité d’un bandeau pour le marketing d’un livre.

guide impression en noir et blanc dorure

Dorure

guide impression en noir et blanc embossage

Embossage

L’intérieur du livre

Le choix du papier
Le papier classique pour les livres en noir et blanc – les livres de texte – c’est le bouffant. Conçu spécialement pour l’édition, ce type de papier possède un volume exceptionnel, donnant à votre ouvrage épaisseur (très importante pour les textes à volume réduit) et légèreté. Il présente une forte capacité d’absorption de l’encre. Ce qui le fait très préféré pour les textes en noir. Si les textes sont illustrés, il est recommandé de choisir les catégories prémium avec des grammages plus élevés. Les papiers bouffants existent en plusieurs teintes et niveaux de qualité.

Les bouffants premium
Fabriqués dans l’usine Salzer en Autriche, ils se caractérisent par une texture très agréable au toucher, une très bonne opacité et un beau volume (main de 2). Il est proposé en standard en 2 teintes : « special extra white » (blanc) et « blue white » (ivoiré).

Les bouffants « classiques »
Le Danube présente une teinte légèrement ivoire, naturelle. Il convient parfaitement à l’impression de textes en noir et blanc. Il est proposé en standard en main de 2 ou 1.8.

Les papiers Storaenso
Fabriqués en Scandinavie, ils bénéficient d’une qualité exceptionnelle adaptée à l’impression de textes en noir, mais aussi pour certains d’entre eux les aplats noirs.

Les creamy : leur teinte naturelle, et des grammages particulièrement adaptés les destinent à l’impression de textes, notamment à forte pagination.

Le classic : de teinte et d’aspect naturels, sa bonne opacité et sa main de 2 en font un papier de choix pour les textes en noir, mais aussi les illustrations avec des aplats importants (mangas par exemple).

Le Belle : sa teinte ivoire, sa main de 2 et son opacité en font un papier particulièrement adapté pour les ouvrages comme les romans, essais et livres de poche.

Les papiers bouffants naturels
Les papiers Helefoss produits en Suède présentent un aspect des plus authentiques, tant au niveau de leur texture que de leur teinte. Ils sont adaptés aux textes en noir et offrent un des meilleurs rapports qualité-prix du marché.

Les papiers offset
L’utilisation du papier offset s’impose si votre contenu est volumineux et les dimensions du livre risquent de devenir disproportionnées à cause de la tranche épaisse. Ce papier est généralement utilisé en couleur blanche, mais il peut être teinté pour donner encore plus de caractère et d’originalité à vos livres en noir et blanc. Il est parfait pour les guides pratiques ou autres ouvrages destinés à une utilisation plus fréquente.

Papier recyclé Cyclus
Fabriqué de 100% de fibres recyclées, ce papier s’impose si votre texte est lié à une démarche de protection de l’environnement. Il sera en harmonie parfaite avec vos objectifs grâce à ses textures authentiques et ses couleurs et tons naturels.

Papiers d’art
Rarement utilisés pour l’intérieur d’un livre (surtout imprimé en noir et blanc), ces papiers de création permettent de mettre en valeur vos messages grâce au toucher et à l’apparence. Ils vous aideront à présenter au lecteur par une façon unique des textes, accompagnés par des créations graphiques et des photos d’art.

La mise en page de l’intérieur
Chose simple, à première vue – des lettres noires, occasionnellement des images en échelle de gris ou constituées de traits noirs, posés sur un papier blanc, teinté ou pas. Mais pour un livre de texte, la composition graphique est la véritable preuve du respect et du souci du lecteur. Mais parmi toutes les règles dans le domaine il faut retenir qu’une seule – la typographie (le prédécesseur de l’impression offset en noir et blanc) n’est pas une science, mais un art.

Le choix des polices de caractères
Le choix de la police de caractère (en singulier, car les livres imprimés en noir et blanc sont des livres de texte et ils sont généralement constitués d’une seule police) est le plus important, puisqu’il influence de manière marquante la lisibilité. Il est généralement admis que les polices avec empattement (sérifs) sont plus lisibles que les fontes sans sérifs. La différence n’est pas toujours énorme, mais elle devient déterminante lorsqu’il s’agit, comme à l’impression en noir et blanc, de présenter un très long texte, destiné à être lu en entier et pour le plaisir. Le piège à éviter ici est de ne pas utiliser des polices à sérif banales ou destinées uniquement à la bureautique comme le fameux Time New Roman.

Les marges et la charge de la page
Jadis objets d’une régulation (au moins dans certains pays), aujourd’hui les marges sont le fruit du compromis entre les règles esthétiques (et pratiques) et les impératifs économiques. Les marges sont le deuxième élément le plus massif de la page et leur largeur relative par rapport au texte entre elles, est l’outil essentiel pour donner du dynamisme à cette page, ou au contraire lui donner l’immobilité. Et avant tout –  la beauté n’est pas à négliger dans la mise en page d’un livre.

Les conseils de Pulsio Print sont à votre entière disposition pour vous accompagner et vous guider sur tout le chemin dès la conception de votre idée à imprimer un ouvrage en noir et blanc.

L’impression
L’impression du noir est incontestablement parmi les points les plus forts de la maîtrise professionnelle de Pulsio Print. L’analyse profonde de votre fichier pour la préparation du meilleur BAT de la part de notre service prépresse ; le choix professionnel des linéatures en fonction de votre contenu (du texte seul ou accompagné par des fonds gris, ou par des photos noires et blanches) lors de la préparation des plaques, qui peut aboutir à l’impression d’un deuxième noir si le contenu l’exige ; les réglages précis de la presse sont les facteurs qui satisferont toutes vos attentes au niveau de la qualité.

[1] Lise Andriès, La Bibliothèque bleue au dix-huitième siècle : une tradition éditoriale, Voltaire Foundation, 1989, p. 18
[2] Denis Lefebvre, « Le 9 février 1953 : lancement du Livre de Poche », sur Historia, 17 janvier 2013

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